Le polyamour dans notre société.
La plupart des grandes religions interdisent les relations multiples. Même les religions non monogames n’autorisent d’habitude qu’une seule forme de mariage et le plus souvent la polygynie (un homme avec plusieurs femmes). En raison d’une influence de plus en plus réduite de la religion en Europe et en Amérique du nord, les relations polyamoureuses se multiplient dans ces zones du monde et en particulier dans les pays nordiques.
Toutefois, cette pratique n’est pas pour autant acceptée. Les détracteurs désignent généralement le polyamour comme une façon détournée de vivre une infidélité. Pourtant le concept du polyamour implique une honnêteté et une acceptation de la relation au sein d’un même groupe.
L’argument le plus souvent utilisé contre le polyamour implique une théorie selon laquelle l’amour est un élément avec une quantité limitée. Cette idée est basée sur la « théorie de la famine ». Ainsi, si l’on donne de l’amour à une personne, on en prive forcément une autre.
Un autre argument courant est que les relations polyamoureuses ne sont pas stables. Toutefois il est difficile d’avoir des statistiques fiables sur la longévité de ce type de relation. Les polyamoureux ne font généralement pas étalage de leur nature, soit pour éviter l’hostilité de la société, soit par discrétion. Ce type de critique est souvent fondé sur l’observation de relations à plusieurs partenaires qui ne se qualifient pas à proprement parler comme polyamoureux. L’accent mis en polyamour sur la franchise, le dialogue et le respect n’est pas toujours évident aux observateurs extérieurs.
Le polyamour est parfois considéré comme une incapacité à s’engager vis-à-vis d’un autre partenaire comme c’est le cas lors d’un mariage ou dans le cadre d’un concubinage monogame traditionnel. Pourtant, dans une relation polyamoureuse, l’engagement (notamment dans le concept de polyfidélité) peut être présent et même être une raison sans laquelle cette relation n’est pas possible.