Nous sommes fin avril et les voilà pour deux semaines de vacances chez nous. On se retrouve donc avec plaisir. La vie à plusieurs se passe bien. On profite du temps estival et l’ambiance est détendue. Quelques tensions viennent toutefois se mêler à ça.  Charlotte et Nicolas tiennent à ce qu’on ait des activités à quatre. Chose absolument pas partagée par Julia et moi. C’est arrivé à un tel point que Charlotte voulait créer des règles avec des horaires précis de moments à quatre et d’autres à deux, que les repas à quatre étaient obligatoires, etc. Je me suis tout de suite opposé à une organisation si  contraignantes. Au final, Charlotte a jeté l’éponge et on a organisé les choses naturellement comme ça venait.

Pendant le séjour, Nicolas est hospitalisé plusieurs jours suite à des problèmes de santé. La vie est alors en suspend et l’atmosphère se fait pesante. Hormis cet évènement, nous nous retrouvons du coup dans une situation totalement inattendue : Nous sommes plus que trois à la maison. Il faut alors gérer ce contexte particulier de la meilleure façon possible. Ne voulant pas laisser dormir Charlotte seule, ne voulant pas non plus créer de jalousie ou de malaise, je décide de me coucher de mon côté et faire dormir Charlotte et Julia ensemble. Les jours suivants, Charlotte insiste pour que je passe la nuit avec Julia et que je profite au moins de sa présence malgré les circonstances. Beaucoup d’aller-retour sont fait entre la maison et l’hôpital. Charlotte y passe d’ailleurs la plus grande partie de son temps. Julia et moi même allons la rejoindre à certains moments. Le reste du temps nous restons tous les deux mais l’ambiance n’est pas vraiment à la fête.

D’ailleurs, à ce propos, nous nous sommes retrouvés à trois, Nicolas, Julia et moi dans la chambre d’hôpital. Elle était collée à lui et l’abreuvait de mots d’amours et de câlins. C’est là que j’ai réalisé que leur amour ne me rendait pas jaloux (voir billet : Je compte les jours, je compte les heures). Par contre j’étais très mal à l’aise. Je n’existais pour ainsi dire pas et je me demandais vraiment ce que je foutais là.

Finalement, Nicolas doit rester une semaine de plus chez nous en convalescence. Les deux semaines de vacances sont donc prolongées à trois. Au fil de la semaine, la vie reprends un peu plus son cours normal. Julia et moi profitons des derniers jours pour nous rendre à Soissons pour nous balader et dîner au restaurant. Nous passons un excellent moment tous les deux ce qui nous laissera un bon souvenir de ces vacances jusque là un peu mitigées.

Plus d’un mois plus tard, Julia regarde par hasard si il y a un trajet en covoiturage jusqu’à Soissons. Il se trouve que oui et saute sur l’occasion pour passez le week-end à la maison. Nicolas restera à Strasbourg car devant travailler ce samedi là en sachant qu’il avait prévu de passer quelques jours sans Julia pour des raisons administratives.

J’appréhende pas mal de me retrouver à nouveau à trois. Il est normal que j’apporte une certaine attention à Julia étant donné les kilomètres qu’elle parcours pour venir me voir. D’un autre côté, je ne veux pas que Charlotte se sente délaissée. Je suis assez mal à l’aise au départ mais au final, ça se passe sans problème particulier. Il se trouve que Charlotte avait prévu de passer une partie de week-end sur Paris. Cela nous laisse donc un peu de temps rien que tous les deux. Le week-end passe encore à la vitesse de la lumière et c’est la dernière ligne droite avant leur emménagement.