Attention ! Cet article parle explicitement de relation sexuelle.
Si vous êtes mineurs ou si vous ne souhaitez pas lire ce genre de texte, je vous conseille de quitter la page. Sinon, Bonne lecture !
Pendant le mois de décembre, à mon tour je me suis conforté dans l’idée que j’étais amoureux de Julia. Je ne sais pas si c’est le fait que Charlotte ait révélé ses sentiments et que du coup ça m’a « autorisé » à les avoir également, mais peu importe. Je m’en suis vraiment rendu compte avec la distance et le manque… le manque de ne pas la voir, la toucher, la sentir et pour ainsi dire ne rien pouvoir partager. La personne devient « trop » présente dans nos pensées. On se demande ce qu’elle fait. On se dit qu’on aurait bien aimé faire telle ou telle chose avec elle. C’est la naissance d’une grande frustration et d’une jalousie qui s’amplifiera encore plus tard.
Nous avions donc prévu de nous rendre à Strasbourg pour le jour de l’an. Ce que nous n’avions pas pris en compte, c’était les conditions climatiques. Faute de moyen, Charlotte avait prévu un trajet en train le moins cher possible. Attention, tenez-vous bien. Nous devions prendre un bus pour aller de notre bled à Soissons. De là nous devions prendre un train jusqu’à Laon. Après, un autre train pour arriver à Reims. Il y avait là une correspondance obscure entre deux gares de Reims et enfin un train pour terminer à Strasbourg. Cela faisait pas moins de cinq moyens de transports pour arriver à bon port. Entre temps les températures étaient devenues négatives, la neige et la glace avait recouvert les routes. Autant dire que avec notre confiance placée en la SNCF concernant la ponctualité, nous avions un pourcentage conséquent pour passer le réveillon bloqués au milieu de notre trajet.
Cet aparté fait, nous abandonnons ce trajet périlleux (et de surcroît nos billets achetés en avance) pour un autre plus sûr et plus cher en passant par Paris. Quelques longues heures de train plus tard, sur le quai, la voix enregistrée en français et allemand nous confirme que nous sommes arrivés victorieux à Strasbourg. Nous retrouvons Julia et Nicolas et nous dirigeons chez eux où nous passerons quelques jours.
Les premiers d’entre eux se font surtout à trois alors que Nicolas travaille et nous retrouve seulement le soir. Charlotte fait en sorte de nous laisser, Julia et moi, un maximum de temps tous les deux. Je passe toutefois un après-midi en compagnie de Charlotte pour faire quelques courses dans le centre. Cela nous permet de nous retrouver avec nostalgie dans cette ville où nous avions passé trois années de notre vie tous les deux. Nous en profitons également pour passer à une bijouterie ou je me décide à prendre une bague à offrir à Julia. C’était plutôt cocasse car la vendeuse pensait au départ qu’elle était pour Charlotte.
Le reste du séjour à quatre se passe plutôt bien et nous nous efforçons de passer alternativement du temps à l’extérieur de l’appartement car l’intimité est loin d’y être optimale. Une fois où Julia et moi allons fumer une cigarette à l’extérieur. Nous discutons un long moment dans le froid glacial de Strasbourg. Nous nous décidons à rentrer nous réchauffer. En ouvrant la porte, nous voyons Charlotte à genoux en train de prodiguer une fellation à Nicolas en plein milieu du salon. Ça me fait l’effet d’une bombe. Je me doute bien qu’ils font ça et bien plus mais je n’étais sans doute pas préparé à être confronté à ça. A un autre moment nous sommes tous les quatre dans le salon. C’est là que j’entends Charlotte gémir entre les mains baladeuses de Nicolas alors qu’ils se tenaient à côté de nous. Ce genre de moments avant vraiment tendance à me crisper. Mais bon… je ne souhaitais pas gâcher leur temps ensemble, ni le notre, alors je n’avais plus qu’à prendre une grande respiration et passer outre. Il serait toujours temps d’évoquer ça plus tard.
Fin du séjour, départ dans l’autre sens vers 5h du matin. Nous nous retrouvons dans ce Strasbourg-Paris, fatigués et déprimés. Pour ma part, je n’en peux plus de ce trajet. Je l’ai fait tellement de fois, tellement… Heureusement, les souvenirs des moments partagés en compagnie de nos amoureux permettent de supporter le voyage.
Oui, j’ai déjà expérimenté ça dans le simple domaine amoureux : savoir et voir sont deux choses différentes…