Plus le fameux soir où ils allaient arriver se rapprochait et plus mon humeur était changeante. Tantôt j’étais très excitée à l’idée de tenter l’aventure de l’échangisme, tantôt j’étais morte de trouille. Nicolas allait-il me plaire ? Devais-je réellement laisser Christophe seul avec Julia ? Pour cette dernière chose, que je redoutais très fortement, j’avais établi que si il y avait relation sexuelle entre nous quatre, cela se passerait exclusivement à quatre et non deux par deux. Je ne voulais pas que les deux « tourtereaux » se retrouvent loin de ma vigilance et surtout, je voulais garder l’idée que c’était une expérience complice que nous partagions Christophe et moi.
Le soir venu, il était très difficile de patienter avec Christophe et de s’occuper durant la longue attente avant leur arrivée. Le stress monte. Et là ! Des phares de voiture éclairent les fenêtres de notre maison. Ils sont là ! La sonnette retentit et je découvre derrière la porte la fameuse Julia en chair et en os, suivie de son chéri Nicolas. Je stresse alors énormément. Comme à mon habitude dans ce genre de situation où je n’ai qu’une seule peur : le blanc, j’enchaîne pirouettes sur blagues pour détendre l’ambiance. Julia est là, avec sa toute petite voix. Mes peurs s’effacent un peu quant à Nicolas. Il me plait bien. C’est un bon début… Reste à voir si le courant va passer. Sur le coup, après de brefs échanges, Julia m’a semblée très différente par rapport à nos échanges par internet. Elle était très timide, mal à l’aise.
Peu de temps après leur arrivée, nous leur proposons de passer le lendemain à Paris histoire de se faire un restaurant japonais et d’enchaîner sur quelques parties de jeux d’arcade à « La Tête dans les nuages ». Ils sont partants, tout le monde part se coucher. Ils s’installent dans la chambre d’amis à l’étage.
Le lendemain, nous sommes tous levés au garde à vous et c’est parti pour prendre le TER qui nous mène à Paris. La discussion durant le trajet est davantage détendue que la veille. Cela continuera en progressant au fil de la journée. Le courant passe super bien avec Nicolas, à ma grande surprise. Nous rions beaucoup. Mais c’est avec Julia que les premiers rapprochements vont se faire physiquement dans le train du retour. Nous nous prenons dans les bras, des caresses dans les cheveux sont échangées. A ce stade là, je me suis dis « Ca y est. C’est parti… »
Je pense que nous avons tous compris que l’on se plaisait bien sans vraiment se le dire. Lorsque Christophe proposa un jeu de société pour le soir et qu’il redescendit avec un jeu de cartes, je lui dis « Ah, tu n’as pas pris Nirvana ? » (Nirvana étant un jeu coquin que nous avions reçu en cadeau de la part de l’éditeur pour le tester que nous n’avions jamais pu jusqu’alors l’essayer à plus de deux…) C’était l’occasion. J’étais un peu pompette après quelques verres, je me sentais donc prête à franchir le pas…
Il doit être moins stressant de se promettre seulement du mélangisme, pour une première fois, il me semble.
Bon, j’imagine que dans ce cas précis, la rencontre Christophe-Julia emplissait tous les esprits. Il fallait donc stabiliser l’équilibre.
Pas évident, pour Charlotte et Nicolas ! Faire connaissance au pas de charge, devoir s’apprécier pour pas tout casser… « Ouf ! un véritable échange est possible ! Sauvé ! » (pour moi, cela tient du miracle)
Hem… Qui était « au garde-à-vous », exactement ? Les messieurs, peut-être…
Sinon, j’adore ces situations où les gestes de tendresse peuvent se partager sans complexe. 🙂
Oui c’est effectivement beaucoup moins stressant de se dire que tout se passera à quatre ! Personnellement je n’avais pas du tout la sensation de devoir les apprécier pour que Christophe puisse continuer de voir Julia. Elle était beaucoup sur la sellette avec moi surtout lors du premier week-end.
Avec Nicolas, ça a été une grande surprise en fait. Mais aussi je ne partais pas avec autant de méfiance pour lui que pour Julia. Le fait que Julia et Christophe se connaissait déjà ne transpirait pas trop du week end et à vrai dire c’est surtout eux qui ont été surpris qu’on s’entendent aussi bien, j’expliquerais cela plus en détail dans mon prochain billet 😉
J’attends donc ce billet avec impatience 🙂