Durant l’été 2010, j’étais partie de Strasbourg pour travailler en région parisienne durant plus de deux mois. Christophe était resté dans l’appartement rempli de cartons et attendait patiemment que le déménagement arrive. Les appels étaient très réguliers. Nous avions l’habitude de ces étés à distance bien que cela soit tout aussi difficile à chaque fois.
Un jour, alors que je prenais une pause sur la terrasse de l’immeuble où je travaillais, Christophe m’appelle. Nous discutons de choses et d’autres. Il m’explique qu’il s’entend bien avec une nana sur Twitter. Je l’incite à sortir, voir du monde. Je pense que cela ne peut lui faire que du bien. Je l’encourage à aller boire un verre avec cette fille. Ce qu’il fit quelques jours plus tard.
Il me fait son petit compte rendu de la rencontre : Julia est une fille géniale, hyper mature pour son âge, ronde comme moi mais qui elle s’assume parfaitement, etc, etc. Une pointe de jalousie survient, mais je laisse couler. Je serre les dents. Puis ils ont commencé à se voir régulièrement, un peu trop à mon goût… Julia par çi, Julia par là ! A un certain moment, j’ai eu besoin de réponses à des questions qui étaient apparues dans ma tête. J’ai fini par lui demander si elle l’attirait, si il avait envie d’être avec elle. Ce à quoi il a répondu que, oui elle l’attirait, oui il avait déjà eu envie de l’embrasser, mais qu’il ne me quitterait pas pour elle. Il a ajouté ne pas être amoureux, mais qu’elle était un peu plus qu’une amie. Il ne savait alors pas quel statut lui donner. Bon…
Moi, à 500 kilomètres de lui et de cette situation. Moi, qui me dit que l’on va déménager dans quelques semaines et que l’homme avec qui je vais vivre, m’installer dans une nouvelle vie, va être triste d’être séparé d’elle. Moi, des pensées plein la tête. Moi, qui l’imagine se rapprocher d’elle au fur et à mesure des rencontres. Et pour m’achever, Julia voulait être mon amie !
Cette période n’était pas la plus favorable à notre couple. Le déménagement, une sexualité laissée un peu à l’abandon, des angoisses financières, et j’en passe. Est ce que notre couple allait survivre à tout ça ? Je bouillonnais. Je la détestais. Je me disais que ça y est, la fin de notre couple s’installait petit à petit.
Dieu que c’est plaisant (et super rassurant) de lire votre sincérité…
Merci à vous de nous faire partager votre histoire.