Second Love

Après les séries spéciales « Jalousie » et « Craintes du déménagement », nous reprenons maintenant notre histoire là où nous nous étions arrêtés: La dure attente entre les vacances de février et de pâques.

Après notre dernier séjour, en février, la déprime s’intensifie par rapport à d’habitude. Normalement, je suis triste, il y a un vide, OK. Mais ça n’est rien comparé à ce que je commence à ressentir. J’ai l’impression de tomber en dépression, suis constamment triste, découragée et pessimiste… Je ne dors plus… Le mois de mars se déroule dans cette ambiance glaciale… Jusqu’à mon anniversaire, le 21: ils débarquent en visite surprise !

Je dois dire que je ne m’y attendais pas du tout, du tout. J’étais très fatiguée ce soir là, alors me suis couchée plus tôt que d’habitude. Nico lui tournait en rond et lisait, pendant que moi j’étais déjà endormie depuis longtemps… Puis, Charlotte appelle Nicolas sur son portable (Christophe et Charlotte étaient sensés être sortis en amoureux) et lui demande si je veux avoir Christophe. Je réponds vaguement que oui, prend le téléphone, et comprend rien à ce qu’il me raconte. Puis j’entends toquer. Et là, je sursaute comme une dingue. Puis mon cerveau freeze quelques secondes et je fais « Naaaaaaan???! ». Et 10sec après, me voilà dans ses bras. <3 Je crois que j’aurais pas pu rêver meilleur cadeau d’anniversaire.

Le week-end se passe très bien ! C’est même la première occasion que nous ayons eu de les faire rencontrer quelques uns de nos amis lors d’une soirée dans un bar pour fêter mes 21 ans. Comme d’habitude, le bonheur est au beau fixe… Jusqu’à ce qu’ils repartent. Le week-end aura été court, et la déprime revient après leur départ, même si j’ai été heureuse de le voir, je n’en peux déjà plus de ces périodes « sans lui ».

Au fur et à mesure, je les supporterais de moins en moins bien, sombrant dans une déprime inhabituelle, une colère constante, une agitation qui est propre à mes périodes d’angoisses. Le déménagement prévu prochainement (mais à cette époque ça me semblait trop loin) est la seule chose qui me tienne la tête hors de l’eau: la certitude, qu’à un moment, ça s’arrêtera. Après une relation de 3 ans à distance lorsque j’étais adolescente, qui n’a menée à rien.. Je m’étais promise de ne plus jamais réitérer ce genre de situations où, me disais-je, les sentiments amoureux sont faussés par le manque et l’espoir d’être un jour ensemble, incertain. Je suis contente d’avoir failli à cette promesse.

Crédits: Chanson: Second Love by Pain of Salvation

Photo: Madrika

Cogli la prima mela

J’ai peur. J’ai hâte. J’ai peur. J’ai hâte. Oui, mais j’ai peur. Mais putain, qu’est ce que j’ai hâte !

Le déménagement tant attendu, est prévu pour demain. J’ai écris cet article hier. Voici en vrac mes pensées, deux jours avant l’échéance.

– J’ai hâte d’être dans Ses bras… Me dire que je repartirais plus ! Mon dieu ! Ca va faire toute la différence ! Plus besoin de se presser pour tout. Tout va couler plus facilement. J’ai hâte de connaître le « vrai » Lui! Celui de tous les jours…

– Oui, mais.. Et si la « moi » de tous les jours ne convient pas ? Et si ils me trouvent insupportable à vivre ? Brrr, j’ai pas envie de ça… J’ai peuuur !  Mais en même temps, c’est pas grave, j’arrive toujours plus ou moins à m’adapter… Hein ?

– Est ce que Charlotte et Nico vont bien s’entendre au quotidien ? Je sais qu’il y a eu beaucoup d’angoisses de ce côté pour Charlotte, du coup ça me fait peur aussi. Et si jamais ils ne s’entendaient pas ? Que nous arriverait-t-il ?

– Est ce que je vais réussir à travailler sous les ordres de Christophe ? J’ai hâte de commencer et en même temps j’ai peur de pas être à la hauteur. (Parce que oui, au début, avant de reprendre mon travail, je travaillerais pour lui, pour l’aider avec Roomantic)

– Si jamais notre amour ne fonctionne pas, je risque de tout perdre. J’ai l’impression de tout avoir quitté pour eux, de me préparer à faire un grand saut dans le vide. J’espère qu’au bout y’a un gros matelas immense avec plein d’oreillers multicolores et pas des pics aiguisés !

– ON VA AVOIR UNE PISCINE !

– Et les chats ? Hein ? Est ce qu’elles vont supporter le voyage ? S’habituer à leur nouvel environnement ? Christophe va-t-il se faire à leur présence ? Charlotte va-t-elle réussir à les côtoyer malgré son allergie ? Hummmf ! Et puis, elles ont été habituées à dormir avec Nico et moi… Ca va leur faire bizarre là.

– Est ce que je vais me faire des amis ? C’est con, mais jusqu’à maintenant c’était facile : j’allais à l’école et voilà, pof des amis tout prêts. Là je vais débarquer dans une région que je connais pas, sans taf, sans école… Je sais pas la marche à suivre. ^^

– Pfff, déménager ça va être chiant. Je vais me cacher dans un carton et espérer qu’on se rappelle pas de mon existence jusqu’à qu’ils aient fini de tout mettre dans le camion.

– J’ai trop hâte de revivre en campagne. Je me sentais vraiment enfermée dans notre appart à Strasbourg. Quand je dis ça aux gens ils me disent : « Mais ! 70m² c’est grand ! ». Ouais mais non. Je trouve ça petit. Et puis vivre au 3e étage… T’as l’impression d’être dans une boite, entre plein d’autres boites… Et puis tu dois descendre 3 étages pour prendre l’air. Les arbres, l’herbe et tout ça, ça me manquait !

– J’ai trop envie de partager tout ce qu’on pouvait pas partager à distance ! Plus le supplice de la déconnexion. Où t’as l’impression que l’autre disparaît de ta vie à chaque fois. J’ai hâte de plus avoir à dire « Tu me manques à mourir ».

– J’en aurai bavé pendant cette période à distance ! J’ai l’impression que j’ai fini un niveau et que maintenant j’ai le droit d’avoir le cadeau de la fin. YAY ! LEVEL UP !

Crédits: Chanson « Cogli la prima mela » d’Angelo Branduardi

De l’air, de l’air…

On n’est pas des surhommes, on n’est pas meilleurs que vous. La jalousie, problème épineux de la relation polyamoureuse est souvent la chose pointée du doigt lorsque la dite-relation est annoncée : « Ah mais comment tu fais pour partager ta femme/ton homme ? Moi je pourrais pas. » Pour vous rassurer, je ne peux pas vraiment non plus. Sauf que c’est plus compliqué que ça.

A la base, je n’ai été confronté qu’à la situation : Nicolas avec Charlotte. Ca ne s’est pas fait sans mal. Et même si maintenant, ça va plutôt mieux et que je n’éprouve que très très rarement des pointes de jalousie envers ce couple en particulier, et bien, elle est toujours un peu présente. Je suis comme je suis, et j’ai toujours ce besoin d’être rassurée et réconfortée. Effectivement, j’ai pu avoir un regard sur ce couple qui s’est formé. Il y a eu moult discussions et séances de câlin où il me rassurait sur les sentiments qu’il avait toujours pour moi. Ca s’est fait plus ou moins en douceur, en fait.

Là où le bat blesse, c’est que malgré que j’ai toujours eu plus ou moins à « partager » Christophe avec Charlotte… Et bien c’est quand même de ce côté-ci que j’ai le plus de mal. Plus j’y pense, plus ça me parait complêtement con étant donné que je n’ai pas connu Christophe sans Charlotte. Oui, mais, justement. Je jalouse leur 5 ans d’amour. Même si des années passent, ils auront toujours 4 ans d’avance. Je serais toujours « la nouvelle ». Celle qui le connait moins. Je jalouse le fait que vis à vis de la famille, je suis pour ainsi dire pas grand chose. La nouvelle arrivée, la nouvelle « lubie ». D’ailleurs je suis même pas présentée en tant que chérie à tout le monde. Alors que Charlotte, si.  J’avais déjà cette espèce de sentiment de jalousie au tout début, avant de bien la connaître, avant même de savoir que j’étais amoureuse de Christophe, j’étais en colère contre cette femme qui le connaissait déjà et avait l’honneur d’être à ses côtés tout les jours.

Je jalouse le fait que quoi que je fasse, quoi qu’il arrive, elle aura toujours une longueur d’avance sur moi par rapport à lui. Elle aura sûrement déjà vécu tout ce qu’on vit actuellement, les phases, étapes importantes, etc… Elle a déjà vécu l’année d’amour à distance, et l’emménagement, et la vie avec lui au début,… Alors oui, elle peut m’être une précieuse aide si jamais je suis perdue, mais d’un autre côté, il y aura toujours cette pointe de jalousie qui me chuchotera à l’oreille « elle était là avant, elle a déjà vécu ça avec lui ». L’impression d’être constamment mise de côté car leur relation est plus vieille donc plus importante.

L’impression d’être l’amante/la maîtresse. D’être un bouche trou : on fait tout en fonction de Charlotte.On doit faire attention aux sentiments de Charlotte, à si elle est triste, si elle se vexe, si elle prend mal certaines choses, et je dois plier et faire attention à tout sans qu’on fasse pareil pour moi. Mais pourquoi je me plaindrais ? Je suis la seconde arrivée qui devrait déjà être contente d’avoir cette place là.

C’est sûrement malsain, mais je n’y peux rien. C’est comme une compétition que je ne pourrais jamais gagner. Et je me déteste pour cette jalousie, car j’aime Charlotte.
Voilà pourquoi, même si la logique et la rationalité voudraient le contraire, je suis jalouse. Maintenant, à moi de trouver comment contrer ça.

Crédits: Jalouse de Mademoiselle K et illustration par Lala Gallardo

Tender grass

Attention ! Cet article parle explicitement de relation sexuelle.

Si vous êtes mineurs ou si vous ne souhaitez pas lire ce genre de texte, je vous conseille de quitter la page. Sinon, Bonne lecture !

Nous avions décidé de passer nouvel an tout les quatre. C’était un moment important pour Charlotte, quelque chose qui lui tenait vraiment à coeur, de passer le glissement vers la nouvelle année avec nous. Je trouvais ça touchant que ça lui importe autant, même si pour moi, nouvel an n’avait pas de signification particulière. Mais qu’importe, c’était l’occasion de les revoir, de passer du temps ensemble et même, pour moi et Christophe, d’avoir du temps rien qu’à nous deux lorsque Charlotte mangerait avec Nico.

Le week-end s’est plus ou moins bien passé. Les retrouvailles avec Christophe étaient agréables, et je le découvrais sous un autre jour, vu que ce week-end là nous n’avons pas QUE baisé et avons discuté longuement. ^^

La seule chose qui faisait un peu d’ombrage à ce petit week-end, était la tension qui régnait entre moi et Charlotte. Quelque chose qui n’avait pas encore fait son apparition avant… Dès que je faisais une remarque, disais quelque chose, faisais de l’humour (bon ok, mon humour est pas forcément super compréhensible et c’est pas rare qu’on le prenne mal) elle se braquait et devenait agressive. C’était compliqué pour moi de comprendre ce qui se passait et pourquoi elle réagissait comme ça. Nous avons eu plus tard une discussion autour de ça, sur le fait que des fois, elle n’interprétait pas les choses de la manière que je souhaitais. C’est quelque chose qui a plus ou moins disparu maintenant, on s’habitue à mon humour de merde faut croire. ^^

Le week-end passé, le temps nous paru long sans eux… Nous ne devions les revoir que 2 mois plus tard! Alors nous avons fait ce qui devra devenir une habitude : Week-end surprise à mi-parcours ! On n’avait pas prévenu Charlotte de notre séjour… Christophe était dans la confidence car il est du genre « angoissé de la surprise », donc pour pas le stresser et pour éviter qu’il nous ferme la porte à la figure, on l’a prévenu, quand même.

On est arrivés, sans un bruit, Christophe est descendu, prévenu par un SMS, prétextant qu’il allait éteindre la chaudière un truc comme ça, et Nico est monté à sa place… J’aurais bien voulu voir la tête de Charlotte… Bref ^^ A part ça, le week-end était génial… Même si Charlotte est tombée sur quelque chose qu’elle n’aurait pas dû voir en montant dans la chambre que Christophe et moi occupions… Un accessoire un peu « étrange » on va dire, qui ne laissait pas beaucoup de doute sur la relation que Christophe et moi entretenions. C’est à cette occasion, que nous décidions d’en parler à Charlotte et à Nico. Leur expliquer que Christophe était mon Maître et moi sa soumise a pas été super facile, déjà que pour nous c’était compliqué… Nico n’a pas voulu en entendre parler au début, enfin surtout des pratiques que nous pouvions avoir. Je me suis pour la première fois, avec lui, heurtée à un mur d’incompréhension, je tombais de mon petit nuage.  Il n’appréciait pas forcément que je lui raconte mes pratiques et ce que je faisais avec Christophe. Ce qui peut aisément se comprendre.

Mais j’ai toujours été de la politique du « je dis tout, je raconte tout à mes chéris », ce qui ne plait pas forcément à tout le monde. D’ailleurs j’étais la seule à penser comme ça et à apprécier la transparence totale. J’ai du changer mes habitudes et garder un jardin secret. Tant pis, mes histoires je les garderais pour moi à l’avenir.

Crédits: Growing From Within’ by Mary Frances

Titre chanson : Tender grass by June & Lula

Je n’arrive pas à danser

Après notre rencontre, qui comme racontée lors de mon dernier article, avait amené un tas de questions chiantes... Et bah c’était toujours pas gagné. Il y a eu beaucoup de doutes, et beaucoup de questionnements. J’étais très jalouse de la relation qui s’installait entre Nico et Charlotte. Et paradoxalement très heureuse de cette relation. Disons que tout n’était pas très simple dans mon esprit. C’était très embrouillé. Je doutais de tout… J’étais vraiment insupportable avec Nico et Charlotte, à guetter les moindres signes, à les assommer de questions par rapport à ce qu’ils ressentaient etc.. Puis me suis calmée, un peu. Même si ma jalousie n’a commencée à disparaître totalement qu’à partir du moment où c’était officiel : ils étaient amoureux… Ce qui n’est venu que plus tard.

En attendant, malgré tout ces doutes, toutes ces peurs… Nous étions tout les 4 en parfait accord et nous n’avions envie que d’une chose depuis notre 1ere rencontre : nous revoir ! On avait même prévu un dîner amoureux à 4… Et de se faire dépister avant le week end pour pouvoir faire l’amour en toute sécurité et sans préservatif ! C’était quelque chose de très important pour moi, de très… officiel et significatif. Notre relation ne serait pas celle d’un ou deux weeks-end. Elle serait plus que ça. J’étais tellement dans un nuage lorsque j’y pensais… Ca me faisait tourner la tête, souvent. Je l’ai souvent perdue, ma tête, d’ailleurs… J’oscillais très rapidement entre la très mauvaise humeur voir déprime à la très très bonne humeur voir exaltation de tout ce qui nous attendait.

Le 2nd week end était génial, tout comme le premier. Mais quelque chose avait changé, il y avait… Comment dire… De l’amour dans l’air. 🙂 Et nous étions tous très en accord. Tout s’est très bien passé. Tellement bien que nous avions décidé de passer notre nouvel an tous les 4, aussi ! Là, les choses se faisaient claires : nous étions un couple à 4, voilà. Nous voulions nous voir le plus possible, nous parler le plus possible et alors même que nous nous connaissions que depuis 1mois et demi.

Tout allait très très vite en fait… Nous commencions même timidement à avancer l’idée, qu’un jour, nous pourrions peut être tous emménager ensemble… Non ?

Crédits: Strongstuff

L’encre de tes yeux

Comme raconté précédemment… On y était, c’était le moment que j’avais attendu pendant des mois. J’allais revoir Christophe. J’allais enfin savoir. Savoir si lui et Nicolas s’entendraient bien. Si Charlotte et moi pourrions nous accorder. Si tout se passera bien. C’était terrifiant. Vu que Charlotte et Nicolas étaient plus ou moins jaloux de ce que Christophe et moi vivions, j’avais une très grande angoisse que notre rencontre soit un échec et que nous ne puissions plus nous revoir. Toutes mes peurs se sont évanouies le premier jour.

Retrouver Christophe après ces 4 mois d’attente m’a fait l’effet d’un feu d’artifice coloré dans mon p’tit coeur. Des gros néons roses fluos qui clignotaient dans ma tête : « Je suis avec lui ! ». Notre relation avait évolué entre Juillet et Novembre. Nous avions beaucoup discuté, nous étions rapprochés (comme quoi, la distance n’éloigne pas forcément !) et c’était comme une nouvelle rencontre. C’était avec un oeil nouveau que je regardais Christophe. Je le connaissais mieux.. Nous étions complices.

Je me rappelle de cette journée, avant l’épisode « Nirvana » comme une suite de regards échangés… Des regards doux, complices, tendres,… et sexuels. Il y avait déjà une certaine tension entre nous deux. L’épisode Nirvana a été indescriptible. Me retrouver dans les bras de Christophe, voir Charlotte et Nicolas ensemble .. C’était irréel. J’imagine que la même tension était présente entre Nicolas et Charlotte, car à ma grande surprise, ils s’entendaient à merveille.

C’était d’ailleurs une source d’angoisses pour Christophe et moi, après l’épisode « Nirvana », ils se sont endormis ensemble, et nous deux sommes allés nous coucher tout les deux dans le lit de l’étage du dessous. Et là, Christophe et moi avons discuté toute la nuit, jusqu’au petit matin. On était mort de trouille en fait. Maintenant que c’est passé, j’en rigole un peu, mais sur le moment nous étions terriblement jaloux. Charlotte et Nicolas s’entendaient TROP bien. Étant tout les deux des « angoissés de l’amour », on s’est vite mis à imaginer les pires scénarios où ils nous quitteraient main dans la main pour aller vivre leurs amours tout les deux tout seuls dans un champ de licornes et d’arcs-en-ciel. Et puis on n’était pas sûrs d’avoir le droit de dormir ensemble, comme ça, tout les deux. Peur qu’ils le prennent mal, étant donné que la seule règle que nous avions était : « Pas de trucs tout seuls ». Charlotte est descendue tôt dans la matinée, Christophe et elle ont discutés et ont effacé cette règle. Rassurés… Mais en même temps, ça voulait dire qu’elle voulait être seule avec Nicolas… Mais qu’avions nous fait là ?

Cette nuit, ce week-end qui devait apporter un tas de réponses à mes questions, en a bombardé d’autres: Qu’en était il de mes sentiments pour Christophe ? Pour Nico ? Qu’allait il se passer ? Est ce que ça sera l’histoire d’une fois ? d’une nuit ? Est ce que Nico et Cha allaient s’éprendre l’un de l’autre et nous oublier ? Était ce possible d’aimer tout autant Nico et Christophe ? De quoi serait faite la suite des évènements ? Que pasa en la casa ?

Spleen

Le jour était arrivé. Il partait, et c’était la dernière fois que j’avais l’opportunité de le voir.  C’était un déchirement pour moi, je pensais sincèrement ne plus jamais avoir l’occasion de le revoir. Mais la vie se devait de continuer, avec ou sans lui. Tous mes sentiments étaient troubles, je ne savais vraiment plus où j’en étais.

On peut apprécier quelqu’un énormément sans forcément être déprimée de son départ ? Pourquoi la perspective de ne plus le revoir me brisait autant le coeur ? Je ne le connaissais que depuis peu mais j’avais déjà l’impression qu’il faisait parti intégrante de ma vie.

Le mois d’août fut plutôt sombre pour moi. Même si son départ m’a permis de me rapprocher de Nicolas à nouveau, et de régler certains problèmes que nous avions.

Christophe et moi continuons de discuter tous les jours via gtalk. Le contact ne s’était pas interrompu pour autant.

Puis j’ai commencé à discuter avec Charlotte, parce que j’étais curieuse de savoir qui était la femme la plus importante dans sa vie. Et nous nous sommes très bien entendues plutôt rapidement (en tout cas c’est l’impression que j’ai eue). Elle était rigolote, intéressante, mignonne et physiquement, me plaisait beaucoup d’après la photo que j’avais eue l’occasion de voir.

Arrivés à l’automne, nous flirtions un peu elle et moi, parlant de choses plus intimes, voir même d’hypothèses plus ou moins sérieuses de faire des cochonneries à plusieurs, à 4.

Et puis, un jour, une proposition : celle de se voir un week end, en novembre, tous les 4.

J’étais excitée comme une puce. Je pourrais revoir Christophe, apprendre à connaître Charlotte et faire connaître Christophe, qui était devenu mon meilleur ami et confident, à Nicolas.

Bien entendu, mes sentiments pour Christophe devenaient toujours de plus en plus forts au fil de nos discussions, même si ce que je ressentais pour lui n’était que l’amorce de quelque chose de beaucoup plus fort.

Laisse moi zoom zoom zang

J’ai connu Christophe grâce à Twitter, vers janvier 2010, où nous avons entamé quelques petites discussions sur gtalk, mais sans plus, sans trop discuter vraiment. Il revenait régulièrement, une ou deux fois par mois, me parler en réaction à différents tweets..

On a repris vraiment contact tout début juillet 2010. Comme ça, par hasard… Peut être qu’il me donnait des conseils en graphisme, peut être qu’il réagissait à un de mes tweets… Mais le résultat est que, comme il n’avait pas grand chose à faire et que moi, non plus, on a continué à parler.

J’étais contente d’avoir trouvé quelqu’un à qui parler graphisme, sites web… Quelqu’un d’expérience qui pourrait m’aider et me guider.
Et puis les sujets de conversations se sont un peu (beaucoup) éloignés du monde du web et du graphisme, pour s’orienter plus intimement… Sur notre vie, à tout les deux. On s’est découvert un vrai début de complicité, avant même de se rencontrer pour de vrai.

Un jour, au bout d’une semaines de parlotte quasi journalière, il m’a demandé si je voulais bien prendre un verre avec lui le soir même, avant qu’il ne déménage en Picardie, fin du mois… Mais j’avais et ai toujours beaucoup de mal avec les rencontres à l’imprévu comme ça, avec des inconnus… Alors j’ai refusé pour une première fois, mais me suis mis de côté l’idée de le rencontrer, m’y suis « préparée psychologiquement ».  Je ne fais jamais ça normalement, rencontrer des gens toute seule… Toujours peur qu’on ne s’entende pas, que personne ne parle, de faire un flop ! Mais là, je sais pas… J’étais tentée.

En parallèle à ça, Nico et moi nous engueulions beaucoup, c’était une période difficile pour nous deux. Niveau sexe, c’était pas top, et niveau câlin tout ça… C’était pas ça non plus. Je venais juste de commencer à bosser, et ça me fatiguait moralement (encore une fois, je le répète, je suis très angoissée ^^) et du coup j’étais beaucoup moins tolérante envers lui, ce qui fait que nous avions souvent envie de nous marraver la tronche avec une pelle en bois. (Heureusement nous n’avions pas de pelle en bois.)
D’ailleurs, je me confiais plutôt souvent à Christophe, par rapport à mon couple, à ma vie… Il m’a beaucoup aidée à ne pas l’étriper et à y voir plus clair. Mais il était aussi le déclencheur d’une mauvaise humeur chez Nicolas, qui, je pense, craignait beaucoup ce nouvel élément dans ma vie.

Et puis finalement, pour en revenir à notre rencontre, Christophe m’a re-proposé de boire un verre avec lui, et me sentant d’une humeur de ouf-guedin, j’ai accepté.
On s’est rejoint le soir en terrasse de la Stub. Comme d’habitude j’étais là 15min en avance (complètement névrosée la fille j’vous dis) et j’ai donc pu le voir arriver sur son scooter… Et là, WAW! Hum… Voilà, il m’a plu quoi… Tout à fait mon style… Sinon la soirée s’est très bien passée, au lieu des 1-2h que nous devions passer ensemble, nous en avons passé 4… Et j’étais déçue que ça se termine. J’étais bien en sa présence, ma timidité s’envolait au fil des minutes, c’est une sensation très agréable pour la peureuse que je suis.
Il m’a ramenée en scooter et… Je me suis sentie toute chose d’être serrée contre lui. Je me rappelle même d’une bise d’au revoir très gênée et maladroite… Il m’avait fait des bisous sur les oreilles. ^^
Même si je pensais sur le coup, que ça n’était rien, je pense qu’il y avait déjà eu une petite étincelle ce soir là : Cette étincelle qui nous a fait nous revoir plusieurs fois en juillet, alors qu’au départ, nous n’avions prévu qu’une seule rencontre « comme ça, avant de déménager ».

Toujours des rendez-vous plein de complicité, voir même de tendresse. Nous nous entendions si bien. Nous parlions plusieurs heures par jour sur Gtalk. Comme lui devait déménager fin juillet pour emménager avec sa chérie Charlotte dans une maison en Picardie, j’essayais de ne pas trop réfléchir à mes sentiments envers lui… Avec plus ou moins de succès. J’appréciais sa présence et me contentais de redouter terriblement le moment où il ne serait plus là.

Déjà qu’à deux, c’est compliqué …

Hello! En attendant la rédaction des prochains articles qui relateront notre histoire à tout les 4, j’avais envie de prendre quelques minutes pour vous expliquer un peu l’origine du sous-titre de ce blog :

« Déjà qu’à deux, c’est compliqué… » Alors à 4 !

En fait, c’est tout simplement, lorsque nous annonçons notre histoire à 4 à quelqu’un, la phrase qui revient systématiquement. Mais vraiment ! On est étonnés quand on ne nous le dit pas. Beaucoup de ce genre de phrases ressortent souvent lorsque nous racontons ce que nous vivons.

Dans le même genre il y a :

« Et euh… tu fais aussi des trucs cochons avec la fille ? » (Ou le mec selon l’interlocuteur)

« Et euh… Ils travaillent ces gens-là ? »

« De toutes façons ça va s’arrêter quand l’une d’elle voudra des enfants. »

« A ton âge c’est bien de faire des expériences. »

« L’autre mec couche avec ta nana ? Moi je pourrais pas ! »

« En fait vous vous êtes forcés à tomber amoureux à cause de l’infidélité de l’autre ! »

Enfin voilà ! Peut être qu’on les mettra toutes en sous-titre aléatoires. Elles sont plutôt bien représentatives de ce que les gens pensent du polyamour en général, à chaud. ^^

Si vous vivez une relation polyamoureuse, Vous avez d’autres exemples  ? Ce genre de phrases vous énerve-t-il ?

Si vous découvrez, Est ce que ce genre de questions vous parle ? Comment penseriez vous réagir si un/des proche(s) vous annonçait leur manière de vivre polyamoureuse ?

Pas des carrés, pas symétriques

Qu’est ce que l’amour ? A quoi peut on le reconnaître ?

Comme bonne adolescente de mon âge, je me posais cette question en lisant le dernier Jeune&Jolie tout en écoutant du Billy Crawford et en suçant une Chupa Chups™ aromatisée au coca… Bon, ça ne s’est pas FORCEMENT passé comme ça, mais ça devait sûrement y ressembler.

Et donc, j’en étais venu à me dire que l’amour, c’était vachement compliqué et pas très facile à identifier. Déjà à l’époque, ce qui se passait dans ma tête n’était pas très « conventionnel » vu que je ne faisais quasi aucune différence entre les monsieurs et les madames au niveau de l’attirance et de l’amour.

Ca me paraissait normal qu’on puisse aimer les deux genres … Et puis bien sûr j’ai grandi un peu, et c’était moins normal pour les autres en fait.

Depuis, je trouve toujours que l’amour c’est ‘ACHEMENT COMPLIQUE, mais j’ai eu l’occasion de me faire mon propre point de vue.  Je ne fais toujours quasiment aucune différence entre les môsieurs et les madames, je tombe amoureuse d’une personne, pas d’un genre. J’ai très vite différencié l’amour et le sexe, bien que les deux soient très liés… Enfin, je le différenciais très bien lorsque c’était pour ma pomme.

Donc c’était une jolie théorie qui attendait au chaud dans un coin de mon cerveau ou que j’appliquais à moi-même toute seule comme une petite égoïste de 17 ans.

Et puis j’ai rencontré Nicolas, et nos deux théories se sont rencontrées, se sont plu, se sont aimées, et ont fait des bébés théories. Du genre, « Est ce qu’on peut faire l’amour librement avec quelqu’un d’autre,  du moment qu’on tombe pas amoureux? » ; « Peut on être amoureux de plusieurs personnes en même temps ? Est ce viable ? » .

Mais elles étaient toujours à un rang de « possible, mais pas maintenant ». Nous envisagions d’essayer l’amour à plusieurs, pourquoi pas. Mais n’étions pas prêts, nous pensions pas assez mûrs pour envisager un couple plus « libre ». Et puis, au début, c’est l’amour fusionnel et de toute façon la question ne se pose pas tellement… On pense à l’autre et uniquement à l’autre pendant un moment. En tout cas ça s’est passé comme ça pour nous deux.

Enfin, seulement jusqu’à ce que je rencontre Christophe … Et là nos jolies théories et leurs bébés allaient pouvoir se faire une place au soleil.