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Un nouveau départ

Attention ! Cet article parle explicitement de relation sexuelle.

Si vous êtes mineurs ou si vous ne souhaitez pas lire ce genre de texte, je vous conseille de quitter la page. Sinon, Bonne lecture !

Des tests VIH/Hépatites pour abandonner le préservatif (vive le glamour de notre époque) et deux semaines plus tard, nous nous retrouvons pour un nouveau séjour. Tout se passe avec plus de sérénité et sans tensions. De la même manière, les couples s’inversent le temps de ces retrouvailles. Je profite enfin de Julia sans avoir l’esprit occupé par des pensées négatives. Les moments intimes prennent une dimension tout autre.

L’union de nos corps durant l’étreinte provoque quelque chose d’indescriptible. Alors que Julia avait signifié ses goûts en matière de domination/soumission, nos rôles prennent place naturellement. A l’origine je prenais plus du plaisir en étant soumis et j’affectionnais plus l’idée d’être un objet sexuel dont on profite. Je suis donc plutôt étonné de me sentir à l’aise dans une position de dominateur pendant l’acte. Non seulement ce rapport s’installe instinctivement et avec spontanéité, mais en plus je m’y sens bien. Ma sexualité prend une autre tournure totalement inattendue et s’ouvre vers une nouvelle palette de pratiques à découvrir avec un certain engouement. C’est une réelle complicité et fusion qui s’opère entre Julia et moi au niveau sexuel.

A l’issue du séjour, Charlotte prend cette nouvelle avec bien moins d’enthousiasme. Il s’avère que chronologiquement, elle avait essayé de m’emmener dans cette voie progressivement. Elle a alors le sentiment que Julia lui a coupé l’herbe sous le pied. N’ayant pas autant d’envies dans ce type de pratiques, elle laisse finalement la place à Julia et me permet de m’épanouir avec elle dans ce domaine.

Après leur départ, Charlotte m’annonce, très vaguement, et en tournant autour du pot, qu’elle pense avoir des sentiments pour Nicolas. Je lui demande alors si ça change quelque chose me concernant. Ce à quoi elle répond par la négative. Je la rassure alors en lui disant que dans ce cas là, il n’y a pas de problème si elle est amoureuse, qu’elle ne doit pas en avoir peur et ne pas tenter de lutter contre ça en se voilant la face si c’est ce qu’elle ressent.

C’est beaucoup de changements qui interviennent dans notre vie. Notre couple très fusionnel jusqu’à maintenant éclate en une autre entité encore floue.

Une longue période précède notre future rencontre pour le jour de l’an. Les moments passés avec l’autre à distance se font donc par messagerie instantanée, e-mail et téléphone. Un jour, un soir, peu importe, lors d’une discussion autour de ce qu’on avait vécu et de ce qu’on pourrait expérimenter, le fait d’être Maître et soumise est évoqué. Au premier abord, ça ne change pas grand chose, mais ces mots ont été lâchés. Ce rapport que nous avions tous les deux existait déjà, mais là ça devient quelque chose de plus concret. Je ne m’en rend pas encore compte à ce moment là, mais ce statut allait avoir un impact insoupçonné dans la manière dont j’allais vivre ma relation avec Julia mais aussi notre relation à quatre dans son ensemble.

 

Une douce revanche

Après la première rencontre (oui je suis très en retard sur les autres), outre la joie d’avoir vécu quelque chose de fort avec Charlotte, j’ai ressenti une espèce de satisfaction mesquine.
Dans une certaine mesure, j’étais plutôt content des craintes de Christophe et Julia. Ils avaient laissés libre cours à leur entente et à leurs sentiments naissants durant l’été, nous plongeant Charlotte et moi dans un malaise certain. Le temps était maintenant venu qu’ils réalisent ce que nous avions traversés.

Nelson Ha Ha!

N'allez pas croire que Charlotte et moi nous sommes forcés à nous entendre dans le but de tourmenter les deux autres, il s'agit là d'une prise de conscience qui a eu lieu sur le trajet du retour.

Ils n’avaient effectivement pas l’air au meilleur de leur forme: Constamment silencieux ou moroses les moments que nous passions tous les 4, nous avions mis ça sur le compte de leurs courtes nuits.

Dès le début du trajet de retour, et les premières questions de Julia, j’ai réalisé qu’ils avaient très mal vécu que je m’entende autant avec Charlotte et que notre absence de jalousie avait attisé leur craintes. Je savais précisément ce qu’elle ressentait puisque j’étais dans la même situation 3 mois plus tôt.

Je n’ai pourtant pas pu la rassurer immédiatement. De manière tout a fait égoïste je décidais plutôt de me délecter un peu de leur désarroi et me sentais un peu face à l’arroseur arrosé. C’était eux qui avaient « fauté », c’étaient eux qui avaient voulu cette rencontre, il fallait qu’ils assument les conséquences (plutôt heureuses au final) de leurs actes.

Le temps passant (et après moult discussions), leurs craintes ont fini par s’apaiser et une idée commençait à germer dans nos esprits:

Ce serait beaucoup plus que deux couples amis se rencontrant pour s’échanger de temps en temps. Peut-être ces deux couples allaient-ils ne faire plus qu’un ?

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