Avant de rencontrer Charlotte, et même longtemps après, j’étais convaincu de la « théorie de la famine » , en d’autres termes que l’amour est un élément avec une quantité limitée. J’en avais fait l’expérience dans mes relations précédentes. Lorsqu’une demoiselle provoquait un certain intérêt chez moi, la relation avec ma chérie de l’époque en pâtissait immédiatement. Mon esprit se focalisait sur cette nouvelle personne à tel point que ma partenaire devenait secondaire.

Ce n’était que par passades et c’était uniquement des relations qui n’ont jamais été concrétisées notamment grâce à ma timidité. J’imagine que le manque de courage à rompre et redémarrer une relation devait y être pour beaucoup. Quoi qu’il en soit, même si je suis resté sage dans les faits, au niveau de mon attention, cela en était tout autre. J’en concluais donc qu’il n’était pas possible d’aimer deux personnes en même temps. L’une prenait forcément le pas au détriment de l’autre.

Après m’être mis en couple avec Charlotte, je n’ai plus été confronté à une attirance pour une autre. Même au gré de quelques expériences de triolisme avec elle, malgré de l’attirance et de l’affection, mon amour restait totalement exclusif vis-à-vis de Charlotte. C’était sans compter, au mois de juillet 2010, sur un rencontre qui bouleversa tout ce dont j’étais intimement persuadé.